Elections

Comme d'habitude, il faut s'attendre à ce qu'il y ait pléthore de candidats, l'année prochaine, autant à gauche qu'à droite. Parmi eux, un certain nombre qui soit n'ont aucune chance d'être élus, parce qu'ils représentent un courant très minoritaire dans l'opinion, soit même parce qu'ils ne le souhaitent pas. Olivier Besancenot, il y a quelques années, avait dit franchement qu'il ne voulait pas être président, ce qui est son droit, mais alors pourquoi se présenter ?

La raison est double : se faire entendre (et voir!), à la télmé, notamment, et encaisser éventuellement le remboursement de certaines dépenses de campagne. Je trouve très bien que des courants minoritaires puissent ainsi s'exprimer, mais ils devraient pouvoir le faire en dehors des élections, pour lesquelles ils n'ont aucune chance, ni même aucune appétance. Le service public de la radio et de la télé devrait offrir régulièrement des tribunes et des débats à tous les courants de pensée en France, pour qu'ils puissent se faire entendre de tous les citoyens, mais utiliser les élections présidentielles comme tribune, c'est les dévoyer de leur vraie fonction politique, qui est de désigner celui ou celle qui va présider le pays dans les cinq ans à venir. Les électeurs qui votent pour ces candidats sont trompés, et, finalement, ce dévoiement de la procédure électorale a un effet pervers antidémocratique en nourrissant l'illusion de ceux qui seraient tentés de croire en ces "petits candidats" et en brouillant le message des candidats qui ont de vraies chances d'être élus.